Cambriolage spectaculaire au Louvre

Dimanche 19 octobre au matin, en plein cœur de Paris, le musée du Louvre a été victime d’un vol avec effraction visant la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne. Des bijoux d’une valeur patrimoniale inestimable ont été dérobés.

Diadème impératrice Eugénie © RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) – Stéphane Maréchalle

La disparition de bijoux historiques à la valeur patrimoniale inestimable

Ce dimanche 19 octobre, un vol spectaculaire a été commis au musée du Louvre dans la galerie d’Apollon, alors que le musée avait déjà ouvert ses portes et des visiteurs étaient présents. Des individus se sont introduits dans la salle qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne par la fenêtre, depuis un monte-charge garé côté Seine. L’opération a été rapide et brutale : deux vitrines de haute sécurité ont été fracturées. Huit objets d’une valeur patrimoniale inestimable ont été dérobés :

  • le Diadème de la parure de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense

  • le Collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense

  • une paire de boucles d’oreilles de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense

  • un Collier en émeraudes de la parure de Marie-Louise

  • une paire de boucles d'oreilles en émeraudes de la parure de Marie-Louise

  • une Broche dite broche reliquaire

  • le Diadème de l'Impératrice Eugénie

  • un grand noeud de corsage de l'impératrice Eugénie

Seule la couronne de l’impératrice Eugénie a été retrouvée près du musée et son état est en cours d’examen.

Couronne de haut de tête de l’impératrice Eugénie © RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) – Stéphane Maréchalle

Selon un communiqué du ministère de la Culture, les alarmes de la fenêtre extérieure et des vitrines se sont déclenchées, et les cinq agents du musée, présents en salle et dans les espaces adjacents, ont immédiatement appliqué le protocole de sécurité (prise de contact avec les forces de l’ordre et protection prioritaire des personnes).

Dans leur fuite, les malfaiteurs ont laissé derrière eux leurs équipements et la couronne de l'impératrice Eugénie. S’il n’y a eu aucun blessé, le butin de ce que certains nomment déjà le « casse du siècle » a une valeur patrimoniale inestimable. Au-delà de la valeur de l’or et des pierres, c’est tout un pan de l’histoire de France et du savoir-faire joaillier français qui disparaît. 

Grand nœud de corsage de l’impératrice Eugénie © RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) – Stéphane Maréchalle / Parure Marie-Amélie : boucles d’oreilles et collier © RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) – Mathieu Rabeau

La sécurité des musées français remise en question

Ce vol sans précédent interroge sur la sécurité des musées en France et la protection de joyaux. Car il fait suite à une série de précédents récents : 3 pièces de céramique d’une valeur de 6 millions d’euros dérobés en quelques minutes au musée Adrien-Dubouché de Limoges, des pépites d’or volées au Muséum d’Histoire naturelle de Paris. Le mode opératoire est toujours d’une simplicité déconcertante comme en témoignent les outils utilisés : disqueuse et chalumeau.

La ministre de la culture a fait savoir dans un communiqué à la presse que le projet Louvre - Nouvelle Renaissance annoncé par le président de la République en janvier dernier, prévoit un nouveau schéma directeur de sécurité qui commence à se déployer (respect des mesures de sécurité qui s’améliorent avec le déploiement de caméras nouvelle génération ; détection périmétrique ; nouveau PC de sécurité). Une enquête pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime est ouverte et confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) sous l’autorité du parquet de Paris.

Boucles d’oreilles et collier  Marie-Louise © RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) – Jean-Gilles Berizzi

Parure Marie-Amélie : diadème © RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) – Mathieu Rabeau