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Clap de fin pour la maison Courbet
La maison de joaillerie de la place Vendôme spécialisée dans les diamants de laboratoire vient d’être placée en liquidation judiciaire

La maison de joaillerie de la place Vendôme spécialisée dans les diamants de laboratoire vient d’être placée en liquidation judiciaire.
Pionnière dans les diamants de laboratoire, Courbet proposait une nouvelle joaillerie écologique et éthique, alliant tradition et modernité dans le respect du savoir-faire. La maison, installée place Vendôme, avait fait le pari fou de proposer des diamants de synthèse créés en laboratoire et de l’or recyclé, sur des collections empruntant les codes de la haute joaillerie. Surfant sur la vague du RSE, la promesse était pourtant belle : « Sans le bien, le beau n’est rien ».
Fondée en 2018 par Marie-Ann Wachtmeister et Manuel Mallen (ex Poiray, Baume et Mercier, Piaget), Courbet est le premier joaillier engagé de la place Vendôme, en signant des collections de joaillerie avec des matériaux éco-responsables : le diamant de laboratoire et l’or recyclé. Les bijoux sont contemporains et répondent aux codes de la joaillerie tout en étant tendances : la collection Pont des Arts est un vibrant hommage à Paris, la collection Tennis combine élégance et couleurs pop, la bague Lady Courbet aux formes généreuses et aux couleurs acidulées est une invitation à la gourmandise, la collection Origine, avec son diamant serti clos, revisite les indémodables. Bref, Courbet promettait de réinventer la joaillerie dans le respect de ses traditions.
Mais en novembre 2024, la maison est placée en redressement judiciaire et le tribunal de Paris examine les dossiers de trois repreneurs : Mohamef Jaidah, homme d’affaires qatari, Fenix Diamonds Belgium, filiale du groupe indien du même nom, et Tya Finance, de l’entrepreneur Stéphane Collaert. Aucun n’aura convaincu le juge qui place la société Courbet en liquidation judiciaire le 20 mai 2025.
Doit-on y voir un manque de maturité du marché des pierres synthétiques en France ? Pas nécessairement. Selon les informations du média digital Glitz, confirmées par Fashion Network, la faillite de la maison serait principalement due à l’investissement énorme pour pénétrer le marché chinois. Un agenda peu favorable et une concurrence locale féroce ont eu raison des ambitions de la maison Courbet.
Il reste de ces 8 années une marque qui aura défriché le marché du diamant de laboratoire et de l’or recyclé, deux sujets novateurs et deux pistes de développement sérieuses à l’heure où les ressources naturelles s’épuisent et le cours de l’or atteint des sommets historiques.
crédit photo : Courbet