We Love Watches fait le plein sous la verrière de la Samaritaine

L’événement parisien des passionnés de montres et amateurs d’horlogerie s’est tenu le 11 octobre dernier sous la verrière historique de la Samaritaine. Une troisième édition réussie qui a même dû refuser du monde.

Crédit Photo : © We Love Watches

Le 11 octobre dernier, le rendez-vous des passionnés de montres, We Love Watches, a fait le plein sous la magnifique verrière de la Samaritaine. Pour la troisième année consécutive, ce salon hors du commun a réuni amateurs de belles montres et maisons horlogères. Le Journal de la Bijouterie a recueilli les confidences de Grégory Pairin, co-fondateur de OCARAT et créateur de We Love Watches.

LJDLB : Gregory, quel est le bilan de l’édition 2025 de We Love Watches?

GP : Excellent ! On a largement dépassé nos attentes. La journée a réuni plus de 1400 particuliers, 80 maisons horlogères, de nombreux influenceurs ainsi que la Presse. Comparativement à l’an dernier, on a été « sold out » beaucoup plus tôt, ce qui nous a obligé à refuser du monde, entre 10 et 15 personnes par jour, malheureusement. Mais nous avons atteint l’équilibre et nous sommes même bénéficiaires.

LJDLB : Quel est le business modèle de l’événement ?

GP : Le prix des stands et les entrées, tout simplement.

LJDLB : Pourquoi avoir refusé du monde ?

GP : Le format et le lieu de cette journée nous obligent à restreindre le nombre de participants. La journée s’articule autour de 2 sessions : le matin de 10h30 à 16h et l’après-midi de 17h à 22h30. Cela permet de canaliser les flux de visiteurs et d’organiser au mieux la présentation des maisons. Etant donné le lieu et le nombre d’exposants, nous sommes contraints de limiter l’affluence, pour des raisons de sécurité également.

LJDLB : We Love Watches n’est pas un salon professionnel et pourtant on en parle beaucoup dans le milieu de l’horlogerie. Comment expliquez-vous son succès ?

GP : En fait, on peut dire que c’est un salon pro pour particuliers. L’idée de départ est de réunir des amateurs de montres, des passionnés, et les marques d’horlogerie. Tous partagent le même amour des montres. On ne parle pas de haute horlogerie, il y a un salon à Genève pour cela et ces marques-là sont inaccessibles, mais de marques abordables, iconiques, indépendantes et tendances. C’est vraiment le rendez-vous des tendances horlogères.

Crédit Photo : © We Love Watches

LJDLB : Vous êtes co-fondateur d’OCARAT, le site e-commerce de bijoux et de montres. Vendez-vous des montres sur l’événement ?

GP : Absolument pas. Ce n’est pas l’objectif de la journée. Personne ne vend sur We Love Watches, ni OCARAT (qui a un stand discret), ni les marques exposantes. L’objectif est vraiment de présenter les nouveautés, ce qui permet aux marques d’obtenir un feed-back immédiat de leurs nouvelles collections auprès des amateurs, et aux visiteurs de découvrir les dernières tendances. Pour OCARAT, c’est une manière d’affirmer notre présence sur ce marché bien sûr, mais d’une manière qualitative. Cependant, beaucoup de participants et d’exposants réclament la vente sur place. Alors, nous essayons de voir si c’est possible sur la prochaine édition, mais les paramètres à prendre en compte sont nombreux.

LJDLB : Quels sont les critères pour exposer sur We Love Watches ? Est-ce réservé aux marques que vous distribuez ?

GP : Il faut vraiment distinguer OCARAT de We Love Watches, même si nous en sommes à l’origine. L’objectif de cet événement est de devenir le lieu de rencontre d’une industrie avec ses clients finaux. Les critères de sélections sont : des maisons indépendantes, des produits techniques, du made in France, du made in Suisse, et des montres correspondant à un panier moyen accessible ++. Des grandes maisons historiques y côtoient des créateurs indépendants.

Crédit Photo : © We Love Watches

LJDLB : Cette année, l’événement avait lieu le lendemain de la Journée Internationale de l’Horlogerie. Simple coïncidence ?

GP : Timing parfait mais involontaire ! Nous avons calé la date par rapport au Black Friday et à Noël qui nous occupent dès début novembre. Mi-octobre est idéal compte tenu de l’agenda chargé tout au long de l’année.

LJDLB : Quels sont vos projets pour les prochaines éditions ?

GP : Il faut qu’on trouve le moyen d’augmenter la capacité afin de pouvoir accueillir toutes les personnes intéressées. Soit on change de lieu, soit on passe sur deux jours. J’aimerais beaucoup pouvoir accueillir de nouvelles marques, surtout des challengers, des créateurs indépendants. Également, je réfléchis à proposer des expériences inédites sur l’événement (atelier horloger ouvert à tous, artiste réalisant des œuvres sur place…), qui marqueront les esprits et contribueront à faire de We Love Watches un rendez-vous incontournable et magique pour les passionnées d’horlogerie. 

Sur le sujet de l’horlogerie, nous vous invitons à lire également : l’interview de Pierre Burgun, PDG du groupe Pierre Lannier et Président de France Horlogerie